Extrait du compte rendu de la réunion de l’atelier mobilité du Conseil de Développement Durable (CODEV) du 30 juin 2020.

« Le vélo & les pistes cyclables expérimentales :
La décision de cette installation (des pistes cyclables expérimentales) a été prise lorsque le constat suivant a été évoqué : si la pandémie dure, les transports en commun seront moins utilisés et seront compensés par un usage accru de la voiture et du vélo. Il y avait donc une opportunité exceptionnelle de favoriser le vélo. Notons qu’environ 500 vélos par jour circulent au boulevard paixhans (comptage Cerema). L’impression que ces pistes ne sont que faiblement utilisées peut donc provenir du fait de l’encombrement très réduit d’un vélo (20 voitures occupent tout le boulevard tandis que 20 vélos ne bloquent rien). L’autre intérêt de ces pistes cyclables est que la réduction des vitesses a été très importante : maintenant on peut rouler à vélo et traverser à pied les boulevards contrairement à auparavant. 
Cependant, un des problèmes concerne le fait que ces pistes ont été créées par sections, ce qui est gênant d’une part pour les cyclistes mais aussi pour les automobilistes qui doivent régulièrement interchanger de voies : cela crée des goulots d’étranglement qui provoquent des bouchons. Il faudra pour la puissance publique assumer ces conséquences en reconnaissant qu’ une politique cyclable gênera forcément les automobilistes durant un certain temps. L’étalement de la ville et la conception des voiries qui va avec sont aussi à revoir pour favoriser l’usage du vélo.
La promotion du vélo devrait passer par la promotion d’un art de vie qui privilégie le  local ; Le vélo rapproche, on habite à proximité de son emploi, etc… : il y a une culture qui l’accompagne. On peut aisément le remarquer en observant les villes qui sont très vélo : Amsterdam, Copenhague, etc. 
La question des futurs investissements transport se pose. Au lieu d’investir dans un nouveau bus à 1M d’euros, ne serait-il pas plus avantageux d’aménager quelques pistes cyclables sur les itinéraires à forte affluence, couplé à des campagnes de sensibilisation et d’encouragement à l’usage du vélo ? Les bénéfices se feraient aussi au niveau des coûts généraux d’entretien des voies, des carburants… 
Les bénéfices d’une politique vélo restent à valoriser : coûts moindres, pas de consommation de produits fossiles, développement de la consommation locale, santé, limitation de  l’étalement urbain… Le vélo,  moyen de transport post-confinement ? »

 

Compte-rendu d’un groupe de travail, soumis à Metz Métropole.

Le Conseil de Développement Durable (CODEV) de Metz Métropole a pour mission d’alimenter la réflexion des élus par la production d’avis ou de rapports sur l’aménagement du territoire et les services à rendre aux habitants.